IA, apprentissage machine, intelligence continue, analyse augmentée… Cette avalanche de technologies disruptrices questionne-t-elle le futur de la BI, ou ne va-t-elle pas, au contraire, lui faire bénéficier d’un formidable renfort capacitaire…
Difficile aujourd’hui de passer à côté des révolutions Big Data et Intelligence Artificielle (IA), deux technologies majeures dont les capacités bouleversent le marché des données et de l’analyse. A ce sujet, on parle beaucoup ces temps-ci d’analyse augmentée, d’intelligence continue, de machine learning … Des tendances fortes que le Gartner invite à suivre de près pour leur potentiel disruptif. En jeu notamment : des capacités d’analyses complexes, prédictives ou en temps réel, un « nec plus ultra » selon le cabinet américain.
Data science et BI : une combinaison gagnante
Ces disruptions en gestation – et d’autres à venir – vont-t-elles reléguer les outils décisionnels au rang des technos dépassées ? En réalité non, car la BI, le Big Data et l’IA vont conjuguer leurs forces. La première se nourrissant des secondes pour compléter les données structurées de l’entreprise, elles-mêmes issues d’un datawarehouse ou d’un datamart. Les outils BI deviennent, pour l’utilisateur, un point d’entrée vers l’ensemble des datas disponibles, « big » ou pas.
Renforcée plutôt que menacée, la Business Intelligence apporte, en outre, ce qui fait son ADN : la diffusion, à tous les niveaux de l’entreprise, d’outils conviviaux, de mise en œuvre rapide (ce sont des projets à cycle court), pour permettre de disposer d’une vision structurée, stable et indiscutable d’une activité, de l’analyser, la comprendre dans ses évolutions, puis d’agir.
Accessible notamment en self-service, la Business Intelligence permet aux utilisateurs de créer eux-mêmes des rapports riches sans aucune connaissance en informatique (exemple avec « Power BI »). Dans une relation « win-win », les utilisateurs gagnent en autonomie et réactivité et les informaticiens et autres data analystes n’ont plus à répondre aux nombreuses sollicitations d’extraction de données ou de création de rapports. Signe d’un tel besoin « d’intelligence », le Gartner estime que 50 % des employés en entreprise seront amenés à avoir un usage direct ou indirect de la BI à l’horizon 2021.
Avec un projet BI, la DSI évite, en outre, le phénomène « Shadow IT » où des rapports Excel développés dans un coin sont diffusés par mail sans aucune sécurité. Avec le risque de les laisser devenir « institutionnels », à force d’être cités en référence, alors que la cohérence des données qu’ils manipulent n’a jamais été évaluée. Mettant alors sérieusement à risque la prise de décision : garbage in, garbage out !
Au contraire, mener un projet BI, c’est fournir un accès à des données propres, qualifiées, validées, pour que chaque utilisateur puisse créer son propre rapport et le diffuser en respectant les règles de sécurité et d’accès aux données.
Aujourd’hui, 9 cadres sur 10 voient la BI comme bénéfique et essentielle à la réussite de leur organisation, selon Capterra. Gageons que parmi toutes les technologies auxquelles les entreprises vont avoir accès pour améliorer leur compétitivité, il faudra compter sur une discipline, née il y a près de 25 ans, appelée à gagner encore en capacités.
Sources :
https://www.gartner.com/en/newsroom/press-releases/2019-02-18-gartner-identifies-top-10-data-and-analytics-technolo
https://www.capterra.fr/blog/438/predictions-capterra-business-intelligence